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Photo du rédacteurManaelle

Le pont entre les mondes

Petite, j’ai grandi pour les animaux. Ils n’étaient pas toujours présents physiquement puisque j’ai d’abord grandi en ville mais ils l’étaient toujours dans mon imaginaire. Je me souviens compter les jours lorsqu’on m’annonçait que nous allions chez des amis qui avaient un animal. J’étais alors en joie de rencontrer cet animal et de passer du temps avec lui. Je découpais chaque image d’eux dans des classeurs. Ils étaient dans chaque coin de ma tête et sur toutes mes feuilles de dessins. Dans ma chambre il y avait un poster, un seul, avec de magnifiques chevaux. Je m’endormais en rêvant qu’ils prenaient vie. Je lisais tout ce que je trouvais à leurs sujets. A 6 ans, j’étais experte sur la vie du pélican, du fourmilier ou du poisson clown.





En grandissant, j’ai pu me rapprocher d’eux physiquement. Des chevaux surtout. J’ai eu la chance de déménager dans une ferme. De découvrir chaque animal et sa relation avec les humains. J’ai vu de très belles choses. J’ai vu des choses horribles. Mais cet amour pour eux ne m’a pas quitté. Plus que de l’amour, j’avais envie de changer les choses, que nous soyons plus nombreux à les aimer, à les comprendre, à leurs offrir la place et la vie qu’ils méritent. Les livres et les animaux ont été mes deux moteurs.

Les livres et la littérature constituent mon premier métier. Je me suis moi aussi souvent demandé quel était le lien avec le reste, les animaux, les chevaux, la nature. Est-ce que finalement j’avais choisi ce métier par peur ? Par sécurité uniquement ?


Longtemps, je n’ai pas été à l’aise avec mes différentes activités. Ne me sentant pas assez légitime en tant que communicatrice car professeur, ne me sentant pas assez légitime en tant que professeur car passionnée par autre chose que la matière que j’enseigne. En faites, j’avais l’impression que ce n’était pas ok d’être tout cela à la fois. Qu’il me fallait faire un choix entre un monde où l’autre. Et tant que j’étais dans cette croyance je trouvais cela difficile de concilier les deux, d’accepter qui et où j’en étais.


En faites, alors que je déteste ça, j’essayais de rentrer dans une case. Être ceci ou être cela. Je rencontrais des professionnels du monde animal qui ne se consacraient qu'à eux. Et à l'inverse des enseignants qui n'étaient que enseignants. On m’avait tant répété que je ne pouvais être « que » comme cela… Hors, toi, comme moi, nous n’avons pas qu’une raison d’être, nous sommes multiples, nous sommes infinis. Pourquoi vouloir se réduire à une seule case, ne vouloir rentrer que dans un seul moule ? Qui es-tu, pour penser ne pas pouvoir être autant ?


Le plus marrant, c'est que j'ai fais pourtant des tas de choses différentes pour payer mes études ou mes cours d'équitation : palefrenière, monitrice, modèle photo, baby-sitting... J'ai toujours touché à plusieurs univers.


Sarah Roubato dans son merveilleux texte "le verbe de ta vie " dit : « Et si on regardait ça autrement, en se disant que ceux qui s’intéressent à des domaines différentes, qui sont capables d’aller de l’un à l’autre, qui savent s’adapter à de nouveaux contextes, à d’autres manières de faire, sont des multi-potentialistes. Des gens qui amèneront le savoir qu’ils ont acquis dans un domaine dans un autre. Des gens qui ouvrent les horizons, qui fabriquent de nouveaux potentiels. »


Récemment, j’ai compris ma place dans ces deux mondes, et j’ai compris la nécessité de faire des ponts entre les mondes. Je me suis souvenue l’importance de reconnecter le monde moderne à la sagesse ancestrale, à cet état d’être que les animaux nous enseignent.


Alors chaque jour, je marche sur le pont de l’arc en ciel, j'ai choisi d'enseigner, mais aussi de guérir, comprendre, transmettre, soigner. Et au fond, tout cela a le même sens. Créer un monde de paix, pour les humains et les animaux car, comme Martin Luther King :

"J'affirme ma foi dans l'avenir de l'humanité.

Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent l'homme à ce point captif de la nuit que l'aurore de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.

Je crois que la vérité et l'amour, sans conditions, auront le dernier mot effectivement.

La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.

Je crois fermement qu'il reste l'espoir d'un matin radieux,

je crois que la bonté pacifique deviendra un jour la loi.

Chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne,

et plus personne n'aura plus de raison d'avoir peur."


En faites, mon autre métier m’offre une stabilité, une assise, des racines solides qui me permettent d’aider encore plus en profondeur vos animaux. Sans racine, on ne peut s'élever vers le ciel. Pour les animaux, j'ai besoin du ciel et de la terre. Aussi, sans la lecture, il m'aurait été impossible d’acquérir ces connaissances sur les animaux et le spirituel aujourd'hui. Auto-didacte, les livres sont mes enseignants. Je crois profondément que nous pouvons reconquérir une grande partie de notre pouvoir, en apprendre sur nous même, le monde, les autres grâce aux livres. Et c'est quelque chose qu'il me tient à coeur de transmettre.





Aujourd’hui je suis heureuse car je suis à ma place et j’ose accepter tous mes potentiels. Je suis multiple…

Et toi ? As-tu besoin de rester dans une case ou acceptes-tu la grandeur de tes talents en t’offrant le droit d’être multiple ? Qu'attends-tu pour reconnaître tous les trésors que tu gardes en toi ?


Si tu ne le connais pas, voici le merveilleux texte de Sarah Roubato dont je parle plus haut, j'espère qu'il t'apportera de l'inspiration. Les mots vibrent haut, laisse-toi porter : https://espritcreateur.net/trouve-le-verbe-de-ta-vie-par-sarah-roubato/

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1 Comment


Cindy Amoro Zoo
Cindy Amoro Zoo
Apr 11, 2019

Merci Maelle pour ce texte si juste, qui me permet quelques jolies prises de conscience !

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