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"Le Monde des Hommes n'est pas le Monde"


Parce que je pense que la sagesse est partout, et surtout autour de nous, j'ai canalisé le message de Rubis, l'une de mes minettes, à propos de cette étrange période que l'humain vit actuellement. Ce sont mes mots, mon univers poétique qui est convoqué pour traduire son univers intérieur : ses images, idées, sons, odeurs, couleurs qu'elle m'envoie. Mes mots et les siens ne forment à la fin plus qu'un, conversation d'âme à âme ou, souvent les mots sont inutiles. Puisse ce message te parvenir et te permettre de te souvenir.


"Si lorsque tu regardes dehors, tout te paraît hostile c’est que ton regard a pris l’habitude de ne contempler que le monde des hommes. Mais le monde des hommes n’est pas le Monde. Il en est une toute petite partie. Détache ton regard de ce que tu vois, laisse ton metteur en scène intérieur te raconter son histoire et ses drames, il peut la raconter, si tu n’écoutes pas elle n’a pas de pouvoir sur toi, laisse les histoires, les peurs et les drames te traverser. Relie-toi au présent quand l’avenir te fait peur. Et regarde, regarde vraiment.




Fils de la terre, laisse-moi te rappeler. Te souviens-tu de ce temps où toi aussi tu pouvais courir, libre ? Là ou tu vois un printemps qui t’échappe, j’y ressens la respiration des arbres, de l’eau, des fleurs. Là où tu vois le manque de liberté je ne vois ni barreau ni collier. Je vois la liberté d’être soi. Là où tu vois la peur de manquer, j’y vois ton pouvoir que tu as remis à d’autres. J’ai beaucoup de compassion pour toi. Toi qui nous regarde souvent de haut, tu ne sais pourtant pas chasser, pas reconnaître les plantes toxiques et comestibles, tu ne sais pas te nourrir par toi-même. Et lorsque tu chasses, lorsque tu cueilles, tu te coupes de ton cœur. Tu n’entends pas le cœur qui bat, tu n’entends pas la vie te murmurer son autorisation de te servir parmi les siens. Tu penses que tout est toujours à ta disposition. Tu ne demandes pas, tu te sers. Mais pourtant, il y a des autorisations, des demandes, des remerciements à adresser au cycle de la vie. Nous en sommes conscients. Nous ne tuons que pour engendrer la vie. Vous tuez sans considération pour la vie et sans donner en retour aux autres règnes. Lorsque nous vivons, chassons, aimons, nous ne laissons pas de trace de notre passage derrière nous, par respect pour les autres, pour la terre qui nous porte. Vos traces, vos odeurs sont partout. Vous gardez tout pour vous. Vous n’engendrez pas la vie autour de vous. Là où nous tuons une souris pour survivre, vous en tuez cent et vous ne vous en nourrissez pas. Vous vous pensez Roi.





Et en ce sens, vous avez raison. Les différents règnes, il y a très longtemps vous ont fait l’honneur d’avoir un rôle important dans la toile de la vie : celui de gardien de la terre. Gardien d’un trésor. Vous avez la parole, celle-ci devait vous permettre de transmettre et d’enseigner l’équilibre entre chacun. Par cette parole, vous deviez vous souvenir que l’Homme n’est qu’un fil du toile de la vie, ce qu’il fait aux autres règnes, c’est à lui qu’il le fait. Il n’est pas le créateur du monde. Il n’est que le créateur de son monde. Est-ce que son monde est beau ? Je crois que je ne connais pas beaucoup d’humain rayonnant véritablement la joie et l’amour. Un gardien est celui qui veille sur les autres, préserve l’équilibre, le sien et celui de tous les autres.


Si tu trouves le Monde hostile, c’est que ce que tu regardes n’est pas le Monde, mais le monde des hommes. Je ressens ta peur, je ressens ta crainte, j’entends ta tristesse. Je sens ton instinct de survie, endormi depuis trop longtemps, se réveiller. Tu as peur.

Mais la fin d’un monde n’est pas la fin du monde. Le Monde, quant à lui, est beau. Il y aura des effondrements et des changements. Ton monde d’Homme n’est plus au service de la vie depuis trop longtemps. Tu t’es éloigné de ton rôle de gardien, de tes talents naturels, du souffle abondant de la vie. Tu t’es éloigné de ta nature véritable, tu t’es coupé de la nature. Alors quand ton monde s’effondre tu crois ne pas pouvoir survivre. C’est que tu ignores l’abondance de la vie, que tu ignores la vie elle-même et que tu ignores ta responsabilité à prendre part à ce monde, à le crée tel que tu l’imagines. Tu as ta place dans le rôle de la création, tu es essentiel, comme toutes les créatures, tu es unique et ta vibration intérieure est importante pour la symphonie universelle. Tu dois trouver ton talent unique, celui qui fait de toi un maillon essentiel à la chaîne de la vie. L’abondance n’est pas ce que tu crois. Elle n’est pas profusion d’objet. L’abondance est présente dans chaque saison. Ressens-le. Regarde ce printemps se lever malgré toi, malgré ton monde à l’arrêt. Tu n’as rien besoin d’effectuer. Pourtant le printemps se réveille, il distribue à tous les règnes chacun de ses trésors. Moi je peux voir l’abeille voler et danser de joie lorsqu’elle ressent les fleurs.


Moi je peux voir les écureuils sortir de leur cachette et les oiseaux chanter l’ode à la Terre. Moi je peux sentir sous mes pattes la terre se réchauffer, les graines germer et les fleurs pousser. Nous n’avons rien besoin de faire. Nous sommes. Et la vie ne nous oublie pas. Nous jouons, nous mangeons, nous buvons. Nous ne préoccupons pas d'acheter. Notre vie, notre règne est un échange. Auprès de vous, auprès des autres. Nous sommes au service de notre groupe et nous préservons l’équilibre des autres règnes. Même quand cela t’échappe, même quand je te ramène ce lézard mort que tu aurais voulu voir en vie. Il y a un sens à la vie et à la mort, nous le connaissons. J’ai de la peine de sentir combien pour toi la vie est un combat, combien tu penses devoir être quelqu’un pour avoir le droit de vivre ici-bas, combien tu penses devoir faire quelque chose de ta vie pour vivre et survivre. J’espère que ce que vous vivez dans votre monde d’Homme vous permettra de sentir que tu n’as rien à faire pour vivre, tu as juste à te laisser glisser dans la toile de la vie et ses saisons, sentir son rythme te guider et t’apporter son lot de bénédictions. Peut être alors, redeviendras-tu celui qui guide, celui qui veille. Peut être alors, pourras-tu utiliser à nouveau la parole comme sacré, comme un outil pour chanter, conter, honorer la terre et ses habitants. Peut être alors, pourras-tu faire de la Terre un sanctuaire, et utiliser ses terres fertiles au service du vivant et de tous. Peut être alors, au cœur du silence, tu te souviendras qui tu es et qui nous sommes."


Rubis le 22/03/2020 à 12 h 12






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